Entrée #22 - 29.11.21
Rédigé par roi_matou
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Simon Kofe, ministre des affaires étrangères des îles Tuvalu, a mis en scène
les menaces qui pèsent sur l'état insulaire en apparaissant les pieds
dans l'eau lors de son adresse à la 26ème Conférence des parties sur les changements climatiques (COP26) qui s'est déroulée début novembre. À
terme, une combinaison de plusieurs menaces devrait rendre l'archipel
inhospitalier, voire inhabitable. Tuvalu a connu la pire sécheresse de son histoire entre juin et août dernier,
avec des précipitations moyennes équivalentes à 25% de la normale,
alors que l'eau de pluie est le principal accès à l'eau douce de la
population. Ces îles basses font également face à des ouragans plus
fréquents et au recouvrement régulier des terres par la mer, avec pour
conséquences une augmentation des surfaces terrestres touchées par la
salinisation et l'infertilité, comme le signalait le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans son cinquième rapport en 2014. Le chercheur de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) Sougueh Cheik résume pour The Conversation
les enjeux de ce phénomène de salinisation excessive des sols, qui
touche un milliard d'hectares dans le monde, soit 7% de la surface
terrestre de la planète. L'auteur souligne que le phénomène est
étroitement lié à l'irrigation inappropriée des terres agricoles et impacte particulièrement les zones arides. Une situation observable grâce
à la carte publiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en octobre, qui estime que “20 à 50% des sols irrigués sur l’ensemble des continents sont trop salés”.