Le point de départ de ce projet est l'objet lui-même, un téléphone à
cadran de marque polonaise, probablement fabriqué dans les années 1980.
Faire fonctionner un tel appareil sur le réseau français en 2020
représente un défi qui dépasse le cadre d'une simple “expérience
électronique”. Outre le manque d'informations
1 qui pourraient
suggérer une interopérabilité des matériels et réseaux téléphoniques
français et polonais à cette époque,
l'abandon définitif du réseau téléphonique commuté
(RTC) analogique offre peu d'avenir à ce type de matériel. L'objectif
de ce circuit est donc de mettre en valeur les mécanismes originaux de
cet objet (le cadran de composition, la sonnerie mécanique et le
décrochage du combiné) dans un but ludique, la difficulté étant de les
adapter à une utilisation hors du réseau téléphonique pour lequel ils
ont été conçus. Le fonctionnement retenu est relativement simple. A
l'allumage, le téléphone sonne. Lorsque le combiné est décroché, une
tonalité d'attente est jouée dans le combiné, jusqu'à la composition
d'un numéro sur le cadran, qui déclenche la lecture d'un fichier mp3. La
séquence se termine une fois le combiné raccroché.
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Ce billet présente la première d'une série de trois expériences électroniques autour du son.
Le cahier des charges de ce prototype est basé sur les usages attendus
d'un lecteur mp3 quelconque : en plus de pouvoir lire/écrire des mp3
depuis/vers son support de stockage, le lecteur mp3 doit être
transportable (poids, taille, alimentation autonome) et doit pouvoir
être piloté (allumage/extinction, défilement des pistes, réglage du
volume) de manière intuitive. L'intérêt et la difficulté de ce circuit
vient de la nécessité de choisir un nombre réduit de composants
correctement dimensionnés pour intégrer un boîtier compact (une cassette
audio), tout en assurant les fonctions jugées essentielles. Ainsi,
certaines possibilités des modules utilisés ont été laissées de côté.
Lire la suite de Trois circuits électroniques audio : le Master Blaster (1)
Le 24 octobre, le Honduras a permis l’entrée en vigueur dans le droit international du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN)
en étant le cinquantième État à y apposer sa signature. Bien que non contraignant pour les principales puissances nucléaires et leurs alliés qui ne l’ont pas ratifié (comme la France ou le Japon), le TIAN
pourrait avoir un impact sur le financement du nucléaire militaire selon l’Observatoire des armements. En juin, la même source rappelait néanmoins
qu’en l’absence d’accord, l’expiration d’ici 2021 du dernier traite bilatéral
New Start de désarmement nucléaire signé entre les États-Unis d’Amérique et la Russie laissait planer un risque de réarmement, dans un contexte diplomatique tendu. Une hypothèse corroborée par l’augmentation des budgets de défense consacrés à la modernisation des arsenaux nucléaires, et
« malgré la diminution globale du nombre d’ogives nucléaires en 2019 ». C’est notamment le cas en France,
comme le montre Philippe Leymarie dans sa lecture de la Loi de programmation militaire française. Cette dernière prévoit d’allouer un huitième des 39 milliards d’euros du budget 2021 de la défense
« au renouvellement du système de dissuasion (…) - une proportion qui s’élargira a partir de 2023. »
Lire la suite de Entrée #011 - 31.10.20
Tomoya Obokata,
rapporteur spécial sur les formes contemporaines d'esclavage au Conseil
des droits de l'Homme de l'ONU,
dit craindre que la pression économique
sur les entreprises n'encourage les états libéraux à démanteler un peu
plus le droit du travail et les mécanismes de protection sociale. De
telles décisions pousseraient selon lui un nombre de personnes toujours
plus grand vers la servitude et le travail forcé, alors que l'ampleur du
chômage actuel semble déjà liée à la précarité des formes de travail
contemporaines. Un choix politique qui n'est pas une fatalité,
comme le rappelle l'Organisation Internationale du Travail (OIT), qui relève que
"[c]ertains pays ont cherché des moyens innovants pour accroître
l’espace budgétaire et permettre ainsi l’extension de la protection
sociale comme, par exemple, des taxes sur les profits réalisés sur les
ventes des entreprises de haute technologie, l’imposition unitaire des
sociétés multinationales, des taxes sur les transactions financières ou
sur les billets d’avion." L'organisation rappelle que 55% de la
population mondiale, soit plus de 4 milliards de personnes, n'ont accès à
aucune couverture sociale.
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