Entrée #17 - 28.05.21

Initiée par l'OMS au printemps dernier, l'initiative COVAX, qui vise à garantir la vaccination contre le Covid-19 dans les pays en difficulté par la coopération internationale, n'est pas encore parvenue à réunir les doses de vaccins promises et espérées. La frilosité des pays aisés est pointée du doigt, mais c'est surtout la virulence de l'épidémie en Inde, premier fournisseur du dispositif COVAX, qui a réduit les approvisionnements en contraignant le pays à conserver sa production pour sa propre campagne de vaccination. Quelques mois après son lancement opérationnel, l'initiative COVAX connaît un premier revers sur le front de l'approvisionnement, tandis que le Soudan du Sud doit se résoudre à renvoyer les doses reçues devant l'instabilité politique et les réticences de la population qui ralentissent la vaccination.
Le Madhya Pradesh, le Rajasthan, le Maharashtra, le Gujarat et les grandes villes du pays font face depuis quelques semaines à une recrudescence des cas de mucormycose, une infection fongique très rare mais souvent mortelle. Prospérant chez les patients immunodéprimés, elle s'attaque en particulier aux convalescents du Covid-19, mais d'autres facteurs sont mis en avant : prévalence du diabète dans la population indienne, humidité du climat, utilisation importante des corticoïdes dans le cadre du traitement de l'épidémie qui aggravent l'immunodépression des patients, contamination des bonbonnes d'oxygène… Une répercussion sanitaire supplémentaire de la pandémie mondiale, qui provoque déjà une dégradation de l'accès aux soins des patients sujets à d'autres maladies.
Le 20 mai, la presse internationale s'est faite l'écho de la séparation du continent Antarctique du plus gros iceberg jamais rencontré, lequel mesure plus de 4000 kilomètres carrés. Le 24 mai, la presse spécialisée signalait la publication des résultats de Jon R. Hawkings, chercheur à l'université de Floride, par la revue scientifique Nature Geoscience. Ses recherches ont permis de mettre en évidence la libération par érosion du mercure contenu en grandes quantités dans le sol rocheux de l'Arctique. Le chercheur estime que cette érosion, provoquée par la fonte et le déplacement des glaciers, participerait au transfert de plusieurs dizaines de tonnes de mercure dans les rivières de fonte et l'océan. Très toxique, le métal a tendance à s'accumuler dans les chaînes alimentaires, contaminant et déstabilisant les écosystèmes et les sociétés qui en dépendent.