Entrée #16 - 26.04.21
Rédigé par roi_matou
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Suite à la triple fusillade d'Atlanta le 16 mars dernier, dont six victimes sur huit étaient des femmes d'origine asiatique, de nombreuses manifestations ont eu lieu, durant plusieurs semaines,
pour dénoncer la multiplication des discriminations et crimes de haines
qui visent la communauté asiatique depuis le début de la pandémie.
Adrien Toffolet, citant pour France Inter
une élue démocrate, relève que l'utilisation banalisée d'une rhétorique
raciste par le camp républicain dans sa bataille politique et
économique contre la Chine avait nourri un climat anti-asiatique latent.
A la même période, au Kazakhstan, les manifestations se sont multipliées
pour dénonçer les investissements chinois dans le pays mais
aussi la persécution présumée de musulmans kazakhs turcophones au
Xinjiang.
Tous les cabinets d'analyse du secteur informatique (comme Gartner, IDC ou Catalys) s'accordent à dire que le marché a connu une croissance
exceptionnelle entre les premiers trimestres 2020 et 2021, portée en
particulier par l'équipement des foyer en
ordinateurs portables et tablettes afin de répondre aux impératifs du
travail à distance. Ainsi, plus de six milliards de machines
(smartphones compris, qui comptent pour environ 70% du total) seraient
installées dans le monde à l'heure actuelle selon Gartner. Une
dépendance grandissante à l'informatique qui irait de pair avec une
défiance de plus en plus aigüe envers les nouvelles technologies. Le 12 avril, le Federal Bureau of Investigation (FBI) a arrêté un homme qui projetait de détruire un centre de données d'Amazon Web Service. Selon le ministère de l'Intérieur cité par Jean-Marc Manach dans Nextinpact, 174 sabotages d'infrastructures
de télécommunications ont été constatés en France depuis le début du confinement. En regard de ces actes, le journaliste revient sur les résultats du baromètre annuel de la
confiance réalisé par le cabinet en communication Edelman. L'enquête
conclut à une diminution globale de la confiance dans les institutions
(notamment les pouvoirs publics et les médias), à l'exception du secteur
privé. Le cabinet note également une défiance grandissante envers la
technologie en France, particulièrement à cause de son potentiel impact
sur l'emploi et les libertés publiques. Ailleurs, “[c]ette perte de
confiance est particulièrement prononcé aux États-Unis (-13 %) et en
Chine (-16%), alors même que cela va « à l'encontre des performances
étonnantes des entreprises de la technologie en bourse et de notre
dépendance collective à l'égard de la technologie pour alimenter le
travail à distance et le commerce électronique »”, selon le cabinet cité
par l'auteur de l'article.
Les charges à l'égard des cryptomonnaies qui se développent en dehors du système bancaire se multiplient. Dans une analyse de l'entretien d'Isabel Schnabel au quotidien allemand Der Spiegel, dans laquelle l'économiste et membre du Conseil d'administration de la Banque Centrale Européenne (BCE) enchaîne les critiques envers le Bitcoin, Antoine Champagne rappelle qu'une
monnaie d'échange repose sur la confiance de ses utilisateurs dans sa
valeur et dans l'autorité qui l'émet. En conséquence, le journaliste
affirme que “le Bitcoin ne tient que parce qu'il est convertible” en
une monnaie émise par une banque centrale, et conclut que “les banques
centrales décident toujours de ce qui est une monnaie et de ce qui ne
l'est pas”. L'intervention d'Isabel Schnabel sonnerait comme un
avertissement pour les cryptomonnaies émises hors système bancaire, certaines autorités nationales (comme récemment en Turquie) ayant déjà pris des mesures contre le Bitcoin, tandis que différentes cryptomonnaies régulées par les états étant à l'étude (comme en Europe) ou
en cours de déploiement (comme en Chine). De son côté, l'économiste
Jean-Michel Servet évoque dans The Conversation les différences entre le Bitcoin et les monnaies classiques. Le bitcoin serait une monnaie de
placement qui “n’enclenche aucune dynamique de circuit économique
comparable à celle du crédit bancaire ou de la dette publique” mais dont
la “captation de ressources englouties dans des mécanismes spéculatifs
au détriment de l’économie productive a bien des effets déflationnistes
sur l’ensemble du système économique". L'auteur pointe également du doigt la
concentration de la valeur qui rendrait "intenable" la "promesse d'une monnaie pour tous" : entre 1000 et 2500 comptes détiendraient
40% de la masse de bitcoins.
Echos de la mondialisation
“[C]ette approche permet tout de même de constater que 156 pays dans le Monde ont un PIB inférieur à la fortune de Jeff Bezos.” Nicolas Lambert, cartographe
“Lors de la phase de combat urbain sans robot, j'ai été tué. Mais pas la fois où le robot a effectué la reconnaissance. En revanche on a fait l'expérience de leur autonomie limitée: SPOT s'est retrouvé à court d'énergie en plein assaut.” Un élève officier de l’École militaire interarmes (EMIA) française