Dans un communiqué du 7 décembre
relayé par l'Observatoire des armements, le Stockholm
International Peace Research Institute (SIPRI) note la bonne santé
économique du secteur de l’armement, avec une augmentation de 8,5% des
ventes d'armes des 25 plus grandes entreprises mondiales entre 2018 et
2020. Un résultat atteint en grande partie grâce aux exportations. C'est
notamment le cas de Dassault Aviation, qui a connu une augmentation des
ventes de 105% sur la période. Un
rapport parlementaire rendu public fin novembre préconise de son côté le renforcement du contrôle de l'Assemblée sur
les exportations d'armes. Jean-Marc Manach
rapporte pour Next INpact le
cas particulier des "biens et technologies à double usage" civil et militaire, tels que les outils de surveillance réseau, les drones civils ou la reconnaissance faciale.
S'appuyant sur le rapport, il passe en revue les enjeux autour du
contrôle de leur commerce : difficulté du consensus international dans
le cadre de l'
Arrangement de Wassemaar, absence de contrôle de
l'utilisation finale des technologies vendues par la France, manque de
transparence des transactions... Le journaliste note enfin que les rapporteurs laissent la porte ouverte à une facilitation de ces exportations. Bien que les technologies de
surveillance ne soient pas un marché aussi important que l'armement
traditionnel, le rapport les présente comme une filière nationale stratégique. Leur commerce permettrait d'amortir le coût de leur développement, en plus de procurer d'autres avantages, comme la mise en place d'accords de renseignement et la réalisation de ventes périphériques.
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Le point de départ de ce projet est l'objet lui-même, un téléphone à
cadran de marque polonaise, probablement fabriqué dans les années 1980.
Faire fonctionner un tel appareil sur le réseau français en 2020
représente un défi qui dépasse le cadre d'une simple “expérience
électronique”. Outre le manque d'informations
1 qui pourraient
suggérer une interopérabilité des matériels et réseaux téléphoniques
français et polonais à cette époque,
l'abandon définitif du réseau téléphonique commuté
(RTC) analogique offre peu d'avenir à ce type de matériel. L'objectif
de ce circuit est donc de mettre en valeur les mécanismes originaux de
cet objet (le cadran de composition, la sonnerie mécanique et le
décrochage du combiné) dans un but ludique, la difficulté étant de les
adapter à une utilisation hors du réseau téléphonique pour lequel ils
ont été conçus. Le fonctionnement retenu est relativement simple. A
l'allumage, le téléphone sonne. Lorsque le combiné est décroché, une
tonalité d'attente est jouée dans le combiné, jusqu'à la composition
d'un numéro sur le cadran, qui déclenche la lecture d'un fichier mp3. La
séquence se termine une fois le combiné raccroché.
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Ce billet présente la première d'une série de trois expériences électroniques autour du son.
Le cahier des charges de ce prototype est basé sur les usages attendus
d'un lecteur mp3 quelconque : en plus de pouvoir lire/écrire des mp3
depuis/vers son support de stockage, le lecteur mp3 doit être
transportable (poids, taille, alimentation autonome) et doit pouvoir
être piloté (allumage/extinction, défilement des pistes, réglage du
volume) de manière intuitive. L'intérêt et la difficulté de ce circuit
vient de la nécessité de choisir un nombre réduit de composants
correctement dimensionnés pour intégrer un boîtier compact (une cassette
audio), tout en assurant les fonctions jugées essentielles. Ainsi,
certaines possibilités des modules utilisés ont été laissées de côté.
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Le 24 octobre, le Honduras a permis l’entrée en vigueur dans le droit international du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN)
en étant le cinquantième État à y apposer sa signature. Bien que non contraignant pour les principales puissances nucléaires et leurs alliés qui ne l’ont pas ratifié (comme la France ou le Japon), le TIAN
pourrait avoir un impact sur le financement du nucléaire militaire selon l’Observatoire des armements. En juin, la même source rappelait néanmoins
qu’en l’absence d’accord, l’expiration d’ici 2021 du dernier traite bilatéral
New Start de désarmement nucléaire signé entre les États-Unis d’Amérique et la Russie laissait planer un risque de réarmement, dans un contexte diplomatique tendu. Une hypothèse corroborée par l’augmentation des budgets de défense consacrés à la modernisation des arsenaux nucléaires, et
« malgré la diminution globale du nombre d’ogives nucléaires en 2019 ». C’est notamment le cas en France,
comme le montre Philippe Leymarie dans sa lecture de la Loi de programmation militaire française. Cette dernière prévoit d’allouer un huitième des 39 milliards d’euros du budget 2021 de la défense
« au renouvellement du système de dissuasion (…) - une proportion qui s’élargira a partir de 2023. »
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